Dernières nouvelles d’Antoine…

Ce lundi 12 Juin 1916, Antoine est toujours en bonne santé et espère le rester jusqu’à la délivrance… Il s’enquiert de la santé de son frère et souhaite qu’elle se soit améliorée. Il attend en retour des nouvelles de sa famille. C’est la dernière carte que je possède de lui avant…. 1918 ! Il ne le sait pas encore, bien sûr, mais dans un peu moins d’un mois il sera fait prisonnier par les Allemands à Thiaumont, ouvrage que son régiment avait reçu l’ordre de défendre. Je vous laisse aller consulter le journal du régiment pour la journée du 4 Juillet 1916 sur le site Mémoire des Hommes, journée au cours de laquelle il sera pris.

Collection personnelle

Collection personnelle

La guerre en Champagne suite

Le 17 Février 1916 Antoine Bonnefoy écrit deux cartes postales. Il est toujours en Champagne où le temps est mauvais. Il évoque les poux, les rats, les chats et avoue en avoir « plein le dos ». Sur le front le moral des hommes n’est pas si bon que le disent les journaux et les hommes en ont assez. Il espère avoir une permission pour avoir la joie de revoir les siens mais rien n’est moins sûr. Il ajoute que de son côté cela va chauffer dans quelques temps. Nous sommes à quelques jours du début de la bataille de Verdun…

100 mots pour mon grand-père

Aujourd’hui cela fait 30 ans que Jules LALLEMENT, mon grand-père, nous a quittés. Pour cet anniversaire je me suis prêtée à l’exercice proposé par Sophie : « 100 mots pour une vie », sacré challenge !…
« Né le 1er mars 1900 à Gesnes-en-Argonne, fait prisonnier en 1914, puis réfugié à Virignin tu y rencontres ta femme en 1916. Orphelin de père en 1918, appelé pour le service en 1920 tu feras une carrière militaire comme pilote.
En 1946, rentré à Lyon tu poursuis ta vie professionnelle aux tuileries et briqueteries Lyonnaises jusqu’à ta retraite en 1970.
Déjà veuf, tu cultives ton jardin, visites tes neveux, deviens le chauffeur de ta fille, vois grandir tes petits-enfants et naitre ton arrière-petit-fils.
Tu décèdes le 10 octobre 1985 en ayant incontestablement marqué, par ta personnalité, l’histoire de ta famille. »